Réorientation...

Publié le par Roméo Jigsere

J’ai pris le temps de cogiter un peu ces derniers temps, car on ne prend jamais vraiment le temps de prendre son temps à faire des choses qui prennent du temps. Et j’en suis arrivé à la conclusion que l’amour, c’est vachement surfait quand on y pense. Cette relation basique entre un homme et une connasse, animée par des visites au rayon bougies d’un entrepreneur suédois et où on a la droit de mettre son auriculaire dans le fion uniquement à Noël et à son anniversaire. Je crois que je suis las de cet excès de classicisme.

C’est pourquoi, je me suis intéressé aux différentes sortes de relations alternatives. Et dont voici un bref compte-rendu…

Alors, commençons par la prostitution. Le deuxième plus vieux métier du monde, après goûteuse de pommes empoisonnées au jardin d’Eden. L’avantage, c’est qu’elles ne râlent jamais. Et elles sont très ouvertes d’esprit. Bon, tellement ouverte qu’on risque d’avoir un problème d’écho… Ensuite, quand tu tapes trop loin, le sperme séché, ça gratte un peu le colosse. Puis, quand on est allergique au latex et fauché, c’est pas l’idéal. Parce que je me suis renseigné, c’est pas donné... Le prix d’un abonnement au Standard pour une heure d’orgie, c’est lourd pour une fille censée être facile… Donc conclusion, je garde mon abo, et j’abandonne l’idée.

Ensuite, la pédophilie. A priori, en Belgique et dans le nord de la France, l’idée peut paraître séduisante de prime abord. C’est nettement plus serré et la chaire est nettement plus fraîche que dans le paragraphe précédent. Mais les pleurs et les cris, j’ai pas la patience. Pire, les langes pour les plus impatients, beurk. Puis, c’est sale un gosse. Enfin, je veux dire que ce ne sont pas les premiers à se précipiter à la douche, donc c’est souvent sale un gosse… Et quand t’en as pas, tu dois demander à ce qu’on t’en prête un, c’est chiant à trouver. Bref, encore une idée à exclure, aucun intérêt.

Par contre, la zoophilie, là, on est dans l’excitant, dans le moelleux. Bon, après, c’est sûr qu’il faut aimer les poils. A l’époque de l’épilation brésilienne, je reconnais qu’on est vite récalcitrant à l’idée de mettre la langue. Donc, on est un peu moins dans les préliminaires. Mais ce petit regard de reconnaissance une fois que l’affaire est conclue, on voit que l’animal n’est pas un ingrat. Il faut aussi faire attention de ne pas prendre un animal trop petit; un yorkshire, un poussin, un hamster, ça éclate vite… Donc les problèmes de nettoyage, le fait que l’animal s’attache trop vite, les poils, les risques de morsures, ça va vite me gaver aussi. Je laisse la place aux bergers et aux djihadistes, ils ont déjà leurs habitudes.

Pour la scatophilie, ça va être vite réglé. C’est une idée de merde. Et quand tu es constipé, c’est long, très long. Tu brasses du vent pour rien... Puis je vais attendre de devenir incontinent pour expérimenter le truc. Ca nous pend tous au nez de toute façon. Enfin, pas que au nez d’ailleurs...

Alors, le sado-masochisme. Ou plutôt le sadisme, parce que bon, j’aime pas trop avoir mal quand même. Ouais, c’est vrai que ça peut paraître être une bonne idée. Puis, y en a quelques unes qui mériteraient quelques coups de cravache. Mais l’accoutrement, sérieux, y a pas moyen de trouver un truc qui me donne pas envie de pisser de rire? J’ai jamais été très carnaval, et voir ta femme déguisée en Catwoman en combinaison trouée, je ne trouve pas l’idée super érotique. Surtout qu’elle a sûrement pris deux tailles trop petites, et que les bourrelets qui tentent de se faire la malle entre deux lanières de latex, on retombe vite dans la zoophilie. Donc une fois de plus, je passe mon tour.

Sinon, un sujet qui est fort d’actualité, la relation polyamoureuse. Alors là, y a du potentiel. Vivre une relation à trois sous le même toit, dormir dans un lit de trois mètres, avoir une maison toujours propre. Tu rentres du boulot, tu vois ta femme dans le canapé, dans le cul dans ta femme, faisant un remake de “Human centipède” à deux, et tu sais que tu vas passer une bonne soirée. J’aime assez l’idée, c’est clair. Le plus ardu étant de trouver deux femmes. Et là, j’entends déjà les commentaires: tu n’arrives pas à en supporter une seule, comment vas-tu faire avec deux? Et là, je répondrai que l’on m’a toujours appris à l’école que “-” par “-”, ça donne “+”... Puis, comme ça râle quinze jours par mois, tu restes avec la moins chieuse des deux, puis tu changes. Je vois que du positif. Donc enfin une vraie idée à développer.

La cougar? A mon âge, ça devient une fausse bonne idée... C'est plus une cougar, mais une momie! Je ne reprendrai pas les termes de maître Moix, mais il est clair qu’un coq a la crête plus dur devant une poule que devant un dindon… Bon, après, si elle est vraiment riche et vraiment malade, pourquoi pas. Mais faut prévoir un pince-nez en été. Ca transpire. Et sous canicule, ça suinte fort la vioque. La ménopause n’épargne personne hélas. Puis cette sensation d’aller niquer sa mère ou sa grand-mère, je trouve ça un peu glauque.

J’ai oublié les “trans”? Ah non, non, j’ai pas oublié. Difficile de les oublier quand on les croise d’ailleurs. Alors, sur le fond, ça aurait pu être une bonne idée, parce que ça pense comme un mec, avec un corps de femme. Enfin, avec une vague ressemblance de corps de femme. Bon, ok, juste avec des nichons. 
Mais sur la forme… 
Bon, je crois surtout que le vrai problème, c’est que les chirurgiens font mal leur job. Si on en a peur, c’est surtout parce qu’ils ressemblent tous à un des frères Bogdanof à une soirée Drag’Queen. Et plutôt la fin de soirée, l’after en cave, défoncés et déglingués en bukkake. Donc je suis pas hyper emballé. Je suis sûrement trop romantique pour ça.

Bon, ben, je crois qu’on a fait le tour. Finalement, je comprends mieux pourquoi je me complais dans le classicisme. Je suis pas assez ouvert d’esprit à la modernité, même si finalement, la relation polyamoureuse sort quand même un peu du lot. A méditer… Ou sinon, au pire, je me contenterai juste d’une seule fille normale. Il faut parfois revoir ses ambitions un peu à la baisse…

 

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